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Une histoire de médailles…

route du soi
Une histoire de médailles

Connaissez-vous le syndrome de la médaille d'argent ?
Cette année, des chercheurs américains ont publié dans Journal of Experimental Psychology les résultats de l'étude suivante : ils ont fait analyser par un logiciel d'expression faciale les photos de 413 athlètes de 67 pays différents, médaillés de 142 épreuves au cours de 5 JO de 2000 à 2016.

Résultat ?

Sur un podium, d'après l'expression faciale, l'athlète médaillé(e) de bronze est plus heureux(se) que l'athlète médaillé(e) d'argent.

Joie bronze > Joie argent


Vous vous doutez certainement de l'explication, non ?
Zappons l'athlète médaillé(e) d'or – qui est sans doute le(la) plus heureux(se) des 3 ! – et voyons ce qu'il se passe côté médaille de bronze et côté médaille d'argent.

 Côté bronze :

  • "Yes ! Je suis sur le podium !"
  • le bronze a terminé sur une victoire 
  • il a tendance à se comparer avec le 4ème

 Côté argent :

  • "Punaise ! Je manque l'or !"
  • l'argent a terminé sur une défaite 
  • il a tendance à se comparer avec le 1er

Explications ?

L'un et l'autre se comparent.
Rien de très original car l'être humain a tendance à s'évaluer en comparant ses aptitudes, opinions… avec celles des autres. En théorie de la comparaison sociale, on dit que le bronze fait une comparaison descendante – il se compare avec ce qui lui est inférieur – et que l'argent fait une comparaison ascendante  il se compare avec ce qui lui est supérieur. 

De cette histoire, on pourrait en déduire de manière expéditive qu'il vaut mieux se comparer en regardant en bas qu'en regardant en haut ; sur le podium, le bronze est plus heureux que l'argent.

Ce serait une erreur, pour au moins 2 raisons :

  • la satisfaction du résultat dépend aussi des attentes de départ ; le bronze, s'il visait plus haut que simplement être sur le podium, peut aussi ressentir de la déception ; et l'argent, s'il ambitionnait d'avoir une médaille, peut se satisfaire d'avoir atteint son objectif et en plus, en argent !
  • chaque comparaison peut être retournée dans notre cas : l'ascendante est aussi positive car elle peut tirer vers le haut et la descendante négative car elle permet de  se rassurer parfois à bon marché 

Et donc, pour moi aujourd'hui, quelle morale tirer de cette étude ?

Gratitude !

Au travail, en formation, dans mes loisirs ou en famille… je peux profiter de cette histoire de médailles pour me rappeler que je peux décider du niveau de mes attentes – les assumer ou les revoir à la hausse ou à la baisse – et que je gagne à alterner, selon les situations, comparaison ascendante et comparaison descendante, surtout si j'ai tendance à privilégier systématiquement l'une ou l'autre.

Quelques soient mes habitudes de comparaison et les morales que je veux tirer de cette histoire de syndrome de la médaille d'argent, toutes ces postures sont bénéfiques dès lors qu'elles développent la gratitude en moi !


Parfois, un travail sur soi est nécessaire pour démêler ambition et jalousie, gratitude et résignation…