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Un peu de porno ?

route du soi vie de couple
Yolande et Philippe Schwab donne leur avis sur le porno

Sauf à être fan inconditionnel de porno, on peut dire que l'accès et la consommation de contenu pornographique est un défi majeur de société et même un enjeu de santé publique au vu des statistiques concernant les mineurs.
Pour la première fois dans l'histoire parlementaire en France, un rapport sénatorial bouillant et tout récent est d'ailleurs sorti, avec le double angle violences faites aux femmes et accès des mineurs.

L'émission Eclairages en a fait son dernier sujet : "Une jeunesse de + en + porno ?".
Ah ! au fait : Eclairages est un talk-show bi-mensuel qui décrypte une actualité ou un fait de société avec un regard chrétien pluriel et croisé, animé par Philippe.

Un peu de porno ?

Ben… en fait non, porno ne semble pas rimer avec "un peu" : le sujet est récurrent dans les accompagnements individuels et de couple et les effets dévastateurs, sauf exception (certains pensent que visionner un porno en couple, c'est ok ; cela reste un sujet de débat !) :

  • Les images pornographiques provoquent une excitation maximale sur le plan neurologique : le cerveau attend une "récompense" via l'effet cumulé de dopamine (stimulation type cocaïne) et d'ocytocine (relaxation type héroïne). Le risque d'addiction est réel, notamment du fait de la permanence des images dans le cerveau.
  • Le porno amène inévitablement à comparer et se comparer : une comparaison des corps, des prouesses sexuelles… évidemment défavorable dans la plupart des cas ; vraiment pas top pour l'estime de soi et la confiance en soi et pas fair-play vis-à-vis de son conjoint.
  • Les scènes pornographiques donnent une illusion trompeuse de ce qu'est vraiment la sexualité : celle-ci est souvent déjà potentiellement compliquée, le porno semble simplifier les cartes et brouille en fait complètement le jeu.

A condamner ?

Visionner du porno engendre normalement de la culpabilité (surtout au début) et favorise l'isolement : cela peut conduire à une fuite en avant, avec un cercle vicieux de frustrations.

Faire la morale ou se faire la morale n'est donc pas la bonne solution.

Aborder la pornographie chez soi ou chez l'autre devrait se faire sur le double angle empathie (car il y a de la souffrance) et responsabilité (passer en mode projet : quelle est la recherche sous-jacente ?).

Une vertu supérieure !

Pour un couple "installé" en tous cas, la sexualité, rencontre intime et physique, est normalement le prolongement d'une relation : la qualité de celle-ci, au quotidien, a des effets directement bénéfiques sur le sexe dans le couple.
Il est bon aussi de se rappeler que, loin des clichés du porno, le désir passe par des phases : il y a des saisons dans le rapport à soi et dans le rapport à l'autre !

Justement, terminons avec la comparaison pornographie / érotisme, en nous inspirant de Thérèse Hargot dont on apprécie beaucoup le travail :

  • le porno excite et vise à la masturbation - l'érotisme suscite le désir et donne envie de faire l'amour
  • le porno enchaine les gros plans sur les organes sexuels - l'érotisme joue davantage sur l'implicite, le suggéré, l'imagination

La solution porno n'en est pas une ou alors dangereuse pour soi et pour l'autre.
C'est finalement beaucoup plus sain de se reconnecter à soi et à l'autre, d'exprimer ses frustrations et ses attentes et jouir des bienfaits d'une sexualité joyeuse !

On peut y travailler en tous cas ;-)