Stress 4x4
En matière de gestion de stress, suis-je tout-terrain ?
Tellement de littérature sur le sujet que je vous propose de (re)poser 2/3 éléments simples. Enfin… 4, à vrai dire !
Pas un gros mot !
Par définition, le stress est un effort d’adaptation normal devant un écart entre la situation présente et celle qui est demandée, souhaitée, nécessaire.
Illustrons cette définition avec l'exemple du froid qui crée un stress physiologique, entrainant ainsi le corps à réagir jusqu'à assurer la survie :
- je commence à avoir froid : pour maintenir la situation nécessaire (37° C), mon corps réduit le débit sanguin vers les mains, les pieds, le nez et les oreilles
- le froid persiste et je n'ai plus les moyens de m'en protéger : certains muscles se contractent pour créer des poches d'air (frissons et chair de poule : je grelotte)
- si l'exposition au froid est trop longue et trop intense (écart trop grand), le corps passe en mode survie au profit des organes vitaux (cœur, cerveau) et en sacrifiant les extrémités
Le stress n’est donc pas un problème en soi… mais il peut en devenir un !
Nos capacités d'adaptation assez prodigieuses peuvent atteindre leurs limites : je peux mourir de froid, je peux m'épuiser au travail (burn-out).
S’agissant d’un écart, on peut identifier 4 approches – ou méthodes – qui ont chacune leur utilité ; il s’agit de jongler avec et devenir ainsi tout-terrain : -)
1 - Je gère les effets de l’écart
Dans ce cas, je traite les symptômes.
Je compense par des comportements plus ou moins bénéfiques visant à maîtriser l’impact hormonal. Rentrent dans cette catégorie l’exercice physique, des comportements addictifs (drogue, tabac, alcool, boulimie…), la relaxation, les plaisirs personnels…
2 - J'accepte l’écart
Sous-entendu : je ne vais pas essayer de forcément le combler.
Là, on est clairement dans le lâcher-prise puisque je gère le stress en (me) disant que j’accepte une situation pas totalement satisfaisante (« tant pis, j’arriverai à l’heure à laquelle j’arriverai… »).
3 - Je comble l’écart
Ici, je m'efforce de modifier la situation présente pour me rapprocher de la situation visée.
Approche préférée en entreprise (évidemment !) puisqu’elle consiste à augmenter mes performances pour atteindre l’objectif. Je travaille plus, mieux, je m’adapte, j’optimise… je cherche des solutions. Yes !
4 - Je diminue l’écart
Ici, je revois la situation visée.
Comme pour la méthode précédente, l’écart diminue mais cette fois-ci en revoyant à la baisse les objectifs. C’est l’occasion de vérifier que je ne confonds pas objectif de résultat / objectif de moyen ou encore objectif / souhait (rappel : un objectif est en mon pouvoir ; sinon il s’agit d’un souhait). Parfois, je peux être champion pour placer la barre très haut, être si exigeant que je crée moi-même un écart…
Bon, c’est juste un rappel pour être un 4×4 de la gestion du stress…
Et vous, quelle approche utilisez-vous le plus souvent ?
