Quel équilibre ?
Un feedback peut avoir toutes les apparences de l'équilibre.
Vraiment équilibré ?
Vous avez sans doute déjà vécu ça, soit en tant qu'émetteur soit en tant que récepteur : un feedback est présenté comme étant é-qui-li-bré car il y a en effet à la fois des points forts et des axes de progrès.
Et pourtant…
Le compte n'y est pas en terme d'équilibre. Quelque chose dans l'expression du feedback l'a rendu au final déséquilibré et peut avoir même favorisé des réactions chez l'autre qu'on aurait souhaité éviter…
Ben oui ! Après tout, on s'est justement préparé(e) à avoir un équilibre… mais cet effort n'est manifestement pas récompensé. Bien sûr, l'autre a la responsabilité de sa réaction mais on a peut-être zappé l'un des 3 critères qui font qu'un feedback ait toutes les chances d'être perçu comme vraiment équilibré.
3 indicateurs
Pour qu'il y ait vraiment une sensation d’équilibre, le feedback peut être mesuré avec 3 indicateurs.
C'est en tous cas ce que je propose lors de mes interventions sur le sujet, en particulier dans les organisations à forte culture du feedback, souvent anglo-saxonnes.
- la quantité : combien de points positifs distincts / combien de points négatifs ? Sur ce critère, tout le monde est d'accord voire même se défend : "hé ! je t'ai exprimé autant de points faibles que de points forts !"
- le temps passé : combien de temps passé respectivement à exprimer les premiers et les seconds ? Ah ! Là, ça se complique déjà un peu : bizarrement, les points forts sont exprimés à la va-vite, genre formalité de politesse, et les points faibles sont détaillés, illustrés, démontrés…
- l’intensité : quelle énergie dégagée (communication verbale et non verbale) à exprimer les uns et les autres ? L'état d'esprit et l'émotion dominante, inévitablement, transpirent et renvoient un signal certainement loin de l'équilibre affiché !
Soyons clairs : à moins d’avoir bossé sur le sujet, la plupart des feedbacks sont recalés à l’aune de ces 3 critères et, soyons-en sûrs, le récepteur ne les vit pas comme étant équilibrés…
Un bon réflexe donc : soit le feedback est vraiment équilibré à l'aune de ces 3 indicateurs, soit c'est ok de donner ou recevoir un feedback asymétrique (que du positif ou que du négatif)… et qui s'assume comme tel !
Sur l'art de savoir donner et recevoir du feedback, explorez le pack vidéo qui comporte justement un programme dédié au feedback équilibré…