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Gratitude ou politesse ?

route du soi
Distinguer gratitude et politesse

"Pour être heureux, soyons dans la gratitude !"

Dans notre société qui se veut très développement personnel, la gratitude fait partie des commandements incontournables.
Comment ne pas la confondre avec la simple politesse ? Les 2, en effet, ont un mot en commun : "Merci !".

Allez, un p'tit challenge entre nous : que nos "merci" exprimés de manière machinale perdent du terrain ; chiche ? En fin d'article, 3 trucs pour nous y aider !

Politesse

La plupart d'entre nous avons appris la politesse. Elle fait partie des bonnes manières qui nous ont été imposées ("Dis merci à la dame") et sont normalement intégrées à force de répétition.

Les rituels de langage (merci, bonjour, au revoir, s'il-vous-plaît…) ont une fonction symbolique majeure dans la communauté humaine : ils ouvrent sur la réalité de l'autre, ils le reconnaissent dans sa place et son importance. Ils contribuent au lien social et c'est aussi une compétence sociale pour s'intégrer et réussir : ça fait partie des codes et cela peut être douloureux et/ou handicapant pour soi et déroutant pour les autres de ne pas les manifester…

L'auteur de cet article a la réputation d'être plutôt avare en politesse convenue ; il doit par exemple se forcer à dire "merci" après avoir éternué et entendu un "à vos souhaits" !
Retenons de cet exemple - un peu extrême, non ? - une invitation à préserver la nécessaire politesse pour bien vivre en société tout en favorisant des "Merci !" qui viennent du cœur.

Gratitude

En effet, on peut être poli et dire merci… sans être vraiment dans la gratitude.
Convenons certes que toutes nos interactions sociales ne nécessitent pas d'être profond mais le challenge proposé est bien de muscler nos "merci" pour les faire se rapprocher d'un état d'esprit et d'un comportement reconnaissants.

A ce titre, l'expression de ma gratitude a un impact chez moi et chez l'autre bien au-delà d'une expression machinale : elle implique ma tête (ce que je pense), mon cœur (ce que je ressens) et mon corps (comment je l'exprime dans le non verbal). Quelque chose vibre et circule… et c'est perceptible dès lors qu'on y est attentif.

Quelques trucs ?

Bon, ce sont des rappels, n'est-ce pas ?

  • augmenter sa sensibilité (bienvenue aux hypersensibles !) - C'est une question de perception de ce qui se passe dans la situation et l'impact du comportement de l'autre sur moi ; être plus présent, plus conscient, prendre un peu plus de temps pour voir en quoi mon "merci" va être une réponse naturelle à la hauteur d'un moment dont je mesure la valeur.
  • muscler la forme - Ici, on travaille le vocal (la façon d'exprimer le "merci" via l'intonation et la force par exemple), le non verbal (en l'accompagnant par exemple d'un regard appuyé ou d'un mouvement du bras) ou même le verbal en rajoutant juste un mot booster : "Ouah, merci !".
  • enrichir le fond - Enfin, on peut accompagner son "merci" d'un feedback positif, même rapide : "Merci pour le repas, c'est trop agréable de se mettre les pieds sous la table !" - "Merci d'avoir pris le temps de m'imprimer la facture alors que je vois que c'est un peu le feu ici !". [Espace XP : (re)voir la courte vidéo sur le feedback positif qui fait grossir ;-)]

A ces conditions là, mes "merci" sont vraiment nourrissants !
A chacun de traquer gentiment sa tendance à la communication machinale…