Au secours, les fêtes !
Tout le monde se réjouit de cette période des fêtes de fin d'année, marquée notamment par ces retrouvailles familiales autour de repas préparés avec amour dans une atmosphère fiévreuse (au sens figuré, normalement).
Tout le monde ?
Ghislain * est un peu comme tout le monde, à ceci près que la perspective de passer de longues heures en famille ou entre amis fait réémerger la crainte de subir ces moments, de se retrouver mal à l'aise, coincé, cherchant même peut-être sa place au milieu de cet oncle rigolo, de cette belle-soeur bavarde, de ces enfants qui courent partout, de ce frère qui raconte sa vie au travail, de cette cousine fraîchement divorcée qui clame haut et fort qu'elle ne s'est jamais sentie aussi bien, de ce père dominateur ou encore de cette mère animatrice qui a déjà préparé jeux, chants et autres brises-glace…
Ghislain peut aussi craindre de se retrouver piégé au contraire dans une atmosphère lourde, parsemée de piques ici ou là et avec de longues heures sans animation… Il a horreur de ça.
Bref, ce qui devrait être source de joie devient source de stress.
Ghislain est loin d'être seul dans ce cas.
Alors, même si les tableaux dessinés peuvent paraître exagérément négatifs, pour Ghislain comme pour chacun(e) d'entre nous, l'idée est de se préparer à prendre les devants pour ne pas subir :
- Se connecter à ses besoins : "Comment ai-je envie de passer ces fêtes ?" - "Qu'est ce qui fait que je passe de bons moments ?"
- Se préparer à être acteur(trice), être sa propre réponse à ses besoins : "Que puis-je proposer ?" - "Quelle place vais-je prendre ?"
Des idées concrètes ?
Commençons par Ghislain.
Plutôt que de se comparer aux autres, nous avons convenu de partir de lui, de sa personnalité, de ses goûts et de ses talents. Parmi ceux-ci, figure l'illustration : il a toujours eu un côté artiste qu'il pourrait par exemple mettre à profit pour imaginer et proposer une animation dérivée de "Dessiner, c'est gagné".
Cette idée a de suite allumé des paillettes dans ses yeux : voilà un bon moyen de prendre les devants avec quelque chose qui lui fait plaisir et qui va sans doute contribuer positivement à ces moments partagés des fêtes de fin d'année.
Continuons avec Philippe (moi).
Cela fait maintenant des années qu'il a pris le parti d'exprimer à sa belle-famille ce dont il a besoin durant ces longues heures de repas : bouger, être actif tout en étant présent mais un peu en retrait. La solution ? Etre à la cuisine et participer activement au service !
Pour l'anecdote, Philippe est aussi connu pour ne pas apprécier des bises matin et soir dès lors que les retrouvailles se font sur plusieurs jours. Il a tout simplement accepté les différences de culture familiale et a exprimé clairement - et avec un peu d'humour pour ne pas vexer ! - comment il va dire bonjour et bonne nuit ; depuis, il est plus à l'aise et il se fait bien chambrer sur le sujet…
Terminons avec quelques autres idées, en vrac et qui ont en commun de prendre l'initiative, de prendre sa place, d'apporter sa touche :
- Lever le voile sur une partie méconnue de vous : un hobby, un chant, un morceau de musique, un tour de magie appris récemment…
- Sensible aux personnes ? Ecrire un petit mot à chacun et les disposer sur la table (les mots, pas les personnes)…
- Sensible à la déco ? Organiser un atelier flash de pliage de serviette en ayant préparé un tuto type YouTube…
- Proposer une animation autour de la remise des cadeaux, comme par exemple avec un lancer de dés, des devinettes tirées d'un jeu de société
- Assez tendance, proposer un père Noël secret (un cadeau à faire à quelqu'un tiré au sort) ou un anti étrennes (chacun ramène un objet dont il ne veut plus et la distribution se fait en jouant aux dés)…
Que vous vous sentez proche de Ghislain ou de Philippe ou pas, cette période de fêtes met en branle d'inévitables enjeux relationnels, c'est normal.
Et même si cet article vous semble un tantinet pessimiste, vous saurez sans doute y trouver quelques inspirations pour illuminer ces retrouvailles de Noël et Nouvel An !
* Prénom modifié